Enquête séro-épidémiologique de la brucellose chez les ruminants et leur impacts sur la sante publique Dans la wilaya d'el oued

Abstract

La consommation de lait et de ses produits crus est généralisée chez ces spécialistes de santé animale ; ce type de comportement reflète un exemple négatif pouvant être suivi pour les éleveurs et autres individus de la société. La vente de médicaments aux éleveurs représente un danger car il y a un risque d'apparition de souches résistantes ; la réglementation doit être actualisée et adaptée aux nouvelles données spécifiques au domaine en question. Le calcul des pertes dues à la brucellose permet d'estimer les retombées économiques et par voie de conséquence de l'opportunité de mise en place d'un quelconque programme de lutte. Nous avons réalisé une enquête séro-épidémiologique sur la brucellose chez les ruminants dans la wilaya d’El Oued, qui compte un élevage important des ruminants quelque soit le mode d'élevage extensif, familiale et/ou intensif. Les prélèvements ont concerné un groupe de 503 animaux dont 31 bovins, 307 caprins, 52 ovins et 113 camelins de sexe, d’âge et de races différentes, provenant de 18 élevages des différentes communes de la wilaya. Les données fournies par les organismes officiels (direction des services agricole de la wilaya d’El OUED) montrent une prévalence élevée de la brucellose caprine par rapport à la brucellose bovine ; Alors que l’on constate une absence quasi-totale chez les ovins et absence totale chez les dromadaires Les données fournies par les organismes officiels (direction de la sante publique d’El OUED) montrent une augmentation considérable des cas de brucellose humaine durant cette période ; Les résultats sérologiques montrent que l’espèce animale la plus affectée est représentée par les caprins (prévalence de 11.95 à 17.47 % pour les individus), ensuite les bovins (9.71 à 22.22 %) et finalement les ovins et les camelins (0 %). La brucellose quoique sous-estimée, demeure endémique dans la wilaya d’El Oued et le programme actuel de lutte (les campagnes de vaccination des jeunes animaux chez les petits ruminants) ; ce programme s’est avéré être un échec en soi et il doit être soutenu et complété par un programme national de (dépistage et abattage). Une réglementation plus appropriée associée à la sensibilisation du consommateur complétera un programme efficace de lutte. La pasteurisation du lait et son interdiction de vente à l’état cru permettront de diminuer l’incidence de la brucellose chez l’homme.