The Splitting In Healthcare Teams And The Lack Of Compassion In The Relationship Between Caregivers And Patients

Abstract

This contribution aims at shedding light on some results, coming out from academic research, whose initial objective is studying the psychic mechanisms underlying a «cold» attitude and lack of compassion among nurses in some Algerian healthcare establishments. These attitudes are perceived by patients' families as “inhuman” and lead to violent responses. Beyond the significant psychological suffering detected in our caregivers, the mobilized «split» seems to impact the internal organization of the care teams, as well as the relationship between its members, hence increasing the experienced suffering. If taking care involves the use of the caregiver’s technical competencies, it requires communication, availability and compassion towards the patient; among the interviewed caregivers, this benevolence seems psychically costly and care is replaced by the care of the “biological body”. Thus, the psychic suffering in relation to a disturbance of sense, pushes these professionals to more «technicity» to the disadvantage of compassion, which could impact the quality of the provided care. La présente contribution vise à mettre en avant quelques résultats émanant d’une recherche académique ayant pour objectif de départ l’étude des mécanismes psychiques sous-jacents à une relation de soin se donnant à voir comme distante, voire « froide » chez les infirmiers relevant de quelques établissements de soins algériens. Au-delà de la souffrance psychique importante décelée chez nos soignants, « le clivage » mobilisé, semble impacter l’organisation interne des équipes de soin ainsi que le lien entretenu entre les membres, d’où une accentuation de la souffrance éprouvée. Si prendre soin implique l’usage des compétences techniques du soignant, il requiert communication, disponibilité et compassion envers le patient ; chez les soignants interviewés, cette bienveillance semble couteuse psychiquement et le care est remplacé par les soins du « corps biologique ». Ainsi, la souffrance psychique en rapport avec une perturbation du sens, pousse ces professionnels à cliver les contenus psychiques en mal d’élaboration et dont la résultante est la prédominance de la « technicité » au détriment de la compassion, ce qui pourrait impacter la qualité du soin dispensé