Évaluation de la toxicité du Chlorpyrifos sur Paramecium sp : Analyse de quelques biomarqueurs de stress oxydatif (GSH, l’activité GST et CAT)

Abstract

Cette étude visait à évaluer les effets cytotoxiques aigus du chlorpyrifos, un pesticide organophosphoré, sur Paramecium sp. à travers l’analyse de plusieurs biomarqueurs du stress oxydatif : les protéines totales, l’activité de la catalase (CAT), l’activité de la glutathion-S￾transférase (GST) et la teneur en glutathion réduit (GSH). Les paramécies ont été exposées pendant 3 heures à des concentrations croissantes de chlorpyrifos. Les niveaux de protéines totales ont montré une augmentation significative dans tous les groupes traités : D1 = 4 mg/mL, D2 = 7 mg/mL, D3 = 6 mg/mL, par rapport au groupe témoin (T = 2 mg/mL) (p ≤ 0,01). La concentration de GSH a augmenté de manière significative dans les groupes D1 (0,4 mg/mL) et D3 (0,6 mg/mL) par rapport au témoin (p ≤ 0,05), tandis que le groupe D2 a présenté une élévation modérée mais non significative. L’activité de la GST a diminué dans tous les groupes traités (D1, D2, D3), avec une variation proche du seuil de signification statistique (p ≤ 0,05), suggérant une inhibition potentielle des voies de détoxification. Quant à l’activité de la CAT, une légère augmentation non significative a été observée dans les groupes D1 et D2, suivie d’une diminution dans le groupe D3, traduisant une modulation non linéaire dépendante de la dose. Ces résultats mettent en évidence le stress oxydatif induit par le chlorpyrifos, comme en témoignent les perturbations enzymatiques et les altérations des profils biochimiques. Ils confirment la pertinence de Paramecium sp. en tant que bioindicateur sensible dans les études d’écotoxicologie aquatique et soulignent la nécessité d’un encadrement plus strict de l’usage des pesticides à haut risque comme le chlorpyrifos.