Les échanges Commerciaux Avec Les Brics Impactent-ils La Croissance économique En Afrique Sub-saharienne ?

Abstract

Résumé : Cet article analyse les effets des échanges commerciaux avec les BRICS sur la croissance économique des pays de l’Afrique Sub-saharienne. Pour y parvenir, nous utilisons un modèle estimé en données de panel par les méthodes de moments généralisés en système sur la période 1995 à 2017. Les résultats montrent que le commerce avec le groupe BRICS contribue positivement mais pas de manière substantielle sur la croissance économique en Afrique Sub-saharienne. La forte demande des ressources naturelles par les BRICS favorise cette croissance surtout dans les pays fortement dotés en ces ressources. Mais la forte demande des produits manufacturés par les pays africains inhibe considérablement le niveau de production locale. Nous suggérons aux dirigeants africains d’œuvrer pour une transformation plus ou moins poussée de ces ressources naturelles avant leurs exportations car cette transformation entraine plus de valeur ajoutée et par la même occasion limite les importations des produits manufacturés. De même, la limitation des importations des produits finis au profit des produits intermédiaires et machines boosterait davantage la production domestique. Abstract: This article analyses the effects of trade with the BRICS on the economic growth of sub-Saharan African countries. To achieve this, we use a model estimated in panel data by system-generalized time methods over the period 1995 to 2017. The results show that trade with the BRICS Group contributes positively but not substantially to economic growth in Sub-Saharan Africa. The strong demand for natural resources by the BRICS favours this growth, especially in countries with a high resources. But the high demand for manufactured goods by African countries significantly inhibits the level of local production. We suggest that African leaders work for a more or less extensive transformation of these natural resources before their exports, as this transformation leads to more added value and at the same time limits imports of natural resources manufactured goods. Similarly, limiting imports of finished products to intermediate products and machinery would further boost domestic production.