Browsing by Author "MOHAMED BEN ALI Samira"
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Item . Le Document historique à l’épreuve de la Traduction et de la Pluridisciplinarité Traduire la torture blanche et physique Dans « la Question » d’Henri Alleg et sa Traduction en langue arabe par Albert Farhat(University Of Eloued جامعة الوادي, 2022-03-08) MOHAMED BEN ALI SamiraRelevant de la traduction spécialisée, et dans son rapport avec les sciences humaines, la traduction des documents historiques se veut une opération très délicate qui pose des problèmes particuliers liés à son fondement épistémologique, pluridisciplinaire, factuel et contextuel. Au-delà des difficultés lexicales, structurales et sémantiques, le traducteur est souvent confronté à des défis liés à la nature même du document historique, son message, la densité des informations qu’il transmet à son public et le risque d’une éventuelle décontextualisation/ déformation de sa portée. La traduction des documents historiques demeure un champ peu exploré et/ ou cerné par les études traductologiques en comparaison avec les autres disciplines des sciences humaines et les champs de la traduction spécialisée en général. En Algérie, l’historien Abou El Kacem Saâdallah, en est le pionnier, on lui doit plusieurs études critiques, historiques et traductologiques ainsi que des traductions d’œuvres historiques en la langue arabe qui témoignent de sa forte contribution à la sauvegarde de tout un patrimoine au service de la mémoire collective algérienne et de son Histoire millénaire. Nous tenterons à travers notre contribution d’étudier les modalités de la traduction d’un document historique d’une importance capitale pendant la guerre de libération en Algérie. Il s’agit de « la Question » d’Henri Alleg- célèbre journaliste et historien engagé dans la lutte algérienne anticoloniale- publié aux éditions Minuit en 1958 et traduit par Albert Farhat en 2003. Le document rédigé dans des conditions extrêmes et en cachette dans la prison Barberousse (actuellement Serkadji) a contribué à dénoncer la torture pratiquée par l’armée française au monde pendant la guerre de libération. Nous étudierons dès lors, comment le traducteur a-t-il appréhendé la question de la torture blanche et physique dans un contexte autre que celui du document source et de son auteur, quelle était la stratégie qu’il s’est fixé pour rendre compte de la portée du document source au poids historique incontournable, et dans quelle mesure la traduction se rapproche-t-elle de son intentionnalité et de son historicité ou bien s’en éloigne-t-elle et pour quelles raison? Des questions auxquelles nous tenterons de répondre et qui nous permettront d’évaluer les stratégies traductives au confluent de plusieurs champs disciplinaires et de deux époques différentes.